Les modèles généralistes, notamment les grands modèles de langage (LLM), ont obtenu des résultats très positifs sur des tâches simples lors du benchmark LiveMCP-101 : création de texte, réponses factuelles, assistance conversationnelle. Toutefois, lorsqu’on les confronte à des usages exigeants nécessitant un raisonnement complexe, une gestion de contexte prolongée ou une orchestration d’outils, des failles apparaissent. L’étude LiveMCP-101 montre que même les modèles de pointe peinent à dépasser un taux de réussite de 60 % sur des scénarios multi-étapes. Ces résultats suggèrent qu’au-delà d’un certain seuil, la généralisation ne suffit plus. Pour atteindre la robustesse requise en contexte métier, il faut s’appuyer sur une spécialisation disciplinaire et un cadrage du domaine d’usage.

LiveMCP-101 : ce que les modèles génériques ne savent pas encore faire

Un benchmark taillé pour le réel

L’étude LiveMCP-101, développée par des équipes de Duke University et Zoom, propose un benchmark formé de 101 requêtes du monde réel nécessitant l’usage coordonné de multiples outils (recherche web, opérations sur fichiers, calculs mathématiques, analyse de données) via le protocole MCP (Model Context Protocol). Les requêtes ont été raffinées par des réécritures itératives à l’aide de modèles de langage, puis par revue humaine afin de garantir à la fois complexité et réalisme. Le benchmark est structuré en trois niveaux de difficulté (Easy, Medium, Hard), avec une moyenne d’environ 5,4 appels d’outils par tâche (contre 2,7 appels dans des benchmarks antérieurs) ce qui illustre l’ampleur des défis posés.

L’évaluation repose sur des plans d’exécution de référence plutôt que sur les résultats bruts, ce qui permet de mieux prendre en compte la nature dynamique et incertaine des environnements réels. Des agents sont évalués en parallèle avec un plan de référence, et leur capacité à suivre ce plan est mesurée en temps réel.

Des résultats qui plafonnent

IA Spécialisées, performance des LLMs génériques

Les modèles les plus avancés atteignent un taux de succès inférieur à 60 % sur l’ensemble des tâches de LiveMCP-101. Ce résultat met en évidence une lacune marquée dans l’orchestration d’outils et la gestion multi-étapes. L’analyse identifie plusieurs modes d’échec : perte de contexte (le modèle oublie des informations cruciales au fil du processus), raisonnement incomplet ou désordonné, et inefficacité dans le choix ou l’ordre des appels d’outils.

Le document indique également des inefficacités dans l’utilisation des tokens, révélant des redondances ou des digressions qui compromettent la performance globale et représentent un surcoût (utilisation de tokens qui ne servent à rien). Un point saillant : la majorité des tâches du benchmark exigent une orchestration de 3 à 7 appels d’outils, certaines jusqu’à 15, ce qui met à l’épreuve la capacité du modèle à planifier et exécuter des séquences articulées.

Les informations à retenir

L’étude souligne ce que beaucoup avaient repéré : les modèles généralistes manquent d’ancrage contextuel et sectoriel. Leur formation sur des données massives et diversifiées leur confère une flexibilité, mais aussi une absence de profondeur dans des domaines spécialisés. Pour accroître leur fiabilité, il devient crucial de les entraîner sur des corpus contextualisés, intégrant des vocabulaires métiers, des scénarios réalistes et des contraintes spécifiques.

Deux leviers émergent comme indispensables : d’une part l’apprentissage spécialisé, permettant d’enrichir le modèle de données rattachées à un domaine, et d’autre part le cadrage strict du champ d’usage, c’est-à-dire limiter ce que le modèle peut ou ne peut pas faire, afin d’éviter les comportements indésirables. C’est cette combinaison qui permet d’optimiser la précision, la cohérence à long terme, et la prévisibilité des réponses.

Quand la généralisation décroche : ce que l’usage réel de ChatGPT nous apprend

Ce que font vraiment les gens avec ChatGPT

Selon une analyse de FlowingData publiée en septembre 2025, les usages de ChatGPT se répartissent en trois catégories : “Asking” (demander des informations, conseils), “Doing” (tâches opérationnelles comme rédiger, planifier) et “Expressing” (expression personnelle). Environ 49 % des messages relèvent de “Asking”, 40 % de “Doing” et 11 % d’“Expressing”. Parmi les usages “Doing”, un tiers est lié au domaine professionnel.

Une analyse de 1,1 million de messages ChatGPT (OpenAI, Duke, Harvard) révèle que l’usage professionnel est en recul : les messages liés au travail passent de 47 % en juin 2024 à 27 % en juin 2025. Selon MarketWatch Près de 80 % des usages se concentrent autour des conseils pratiques, de la recherche d’information et de la rédaction.

Ce que ces usages disent des modèles génériques

Ces chiffres dessinent un paysage clair : les utilisateurs exploitent majoritairement ChatGPT pour des tâches non spécialisées, des conseils ou des requêtes informatives. Le très faible pourcentage d’utilisation pour le codage (4%) ou des tâches métiers complexes montre que les modèles génériques suffisent pour des usages génériques ou simples, mais peinent dès que la technicité ou la logique métier entre en jeu.

The Washington Post témoigne d’une perception de ChatGPT comme un assistant polyvalent du quotidien, plus que comme un outil professionnel spécialisé. L’écart entre performance perçue (fluidité, réponse instantanée) et performance effective (cohérence dans les contextes exigeants) se creuse alors.

Vers des modèles mieux cadrés et mieux entraînés

Ces constats renforcent l’importance de deux axes : l’apprentissage spécialisé, grâce à des données ciblées et contextualisées, et la restriction du champ d’usage, pour limiter la marge d’erreur du modèle. En combinant ces approches, on obtient des modèles plus fiables, capables d’opérer dans un domaine donné avec une précision et une cohérence durables. Ce passage de la généralisation à la spécialisation est essentiel pour industrialiser l’IA.

IA spécialisée : moteur de transformation métier

De la généralisation à la spécialisation

Les modèles de langage généralistes ont démontré leur efficacité sur des tâches simples, mais leurs performances déclinent face à des contextes professionnels complexes. Diabolocom adopte une approche inverse : partir du métier pour construire une IA spécialisée.

Nos modèles sont entraînés sur des données réelles issues de centres de contact, multilingues et annotées pour capturer la structure, le vocabulaire et les intentions propres aux échanges clients. Cette spécialisation permet de comprendre la logique des conversations et les contraintes opérationnelles du service client, là où les LLM généralistes manquent de cadre.

L’architecture repose sur un modèle de base puissant, enrichi de modules spécialisés pour des tâches précises comme la transcription, la classification des requêtes ou la détection d’actions à effectuer. L’orchestration métier assure la cohérence de l’ensemble, garantissant des réponses fiables, contextualisées et contrôlées.

Diabolocom : une IA dédiée à une relation client plus fluide

IA Spécialisées

L’IA développée par Diabolocom repose sur une approche globale visant à améliorer l’expérience client tout au long du parcours de communication. Elle combine notamment l’analyse des échanges, l’évaluation de la performance et l’assistance en temps réel aux agents — trois leviers complémentaires pour comprendre, mesurer et enrichir chaque interaction.

Grâce à la transcription et à la catégorisation, les conversations deviennent des données exploitables permettant d’identifier les sujets clés et les signaux de satisfaction. L’analyse de la performance aide ensuite à objectiver la qualité du discours et à orienter la formation des équipes. Enfin, l’assistance en temps réel soutient les agents pendant l’appel, en suggérant des réponses ou en automatisant certaines tâches.

Cette approche intégrée permet à Diabolocom de mettre une IA spécialisée au service de l’expérience client.

Pourquoi la spécialisation fait la différence

La performance d’une IA ne dépend plus de sa taille, mais de la pertinence de son apprentissage et de sa capacité à comprendre un contexte métier précis.

Grâce à un entraînement sur des données réelles et à une orchestration rigoureuse, une IA spécialisée combine précision et réactivité. Son périmètre ciblé réduit la latence — un atout majeur dans les centres de contact où chaque milliseconde compte. Cette faible latence permet une utilisation en temps réel : l’IA assiste l’agent pendant l’appel, propose des réponses, reformule ou amorce la documentation, tout en alimentant les analyses à long terme.

Les modèles spécialisés offrent ainsi une compréhension fine du contexte, des résultats prévisibles et une réactivité immédiate — des qualités essentielles dans un environnement où chaque interaction compte.

Conclusion : pour performer, il faut se spécialiser

L’étude LiveMCP-101 — avec un taux de réussite inférieur à 60 % pour les modèles de pointe — éclaire la faiblesse structurelle des LLMs généralistes dans des scénarios exigeants. Par ailleurs, les données d’usage de ChatGPT (800 millions d’utilisateurs hebdomadaires, 2 à 2,5 milliards de demandes quotidiennes, usage professionnel en recul) confirment que les modèles sont majoritairement sollicités pour leurs capacités génériques, indiquant des développements dans ce sens dans le futur.

Face à cela, la performance ne repose plus sur la taille du modèle, mais sur la pertinence de son entraînement. L’apprentissage spécialisé et le fine-tuning métier s’imposent comme les leviers décisifs pour transformer des modèles puissants en assistants fiables, opérationnels et scalables. L’approche adoptée par Diabolocom illustre cette transformation : elle prouve que la meilleure voie pour l’IA n’est pas de tout faire, mais de mieux faire dans un domaine choisi.

Découvrez notre IA pour une meilleure expérience client

Écrit par Diabolocom |

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